Pirat 2016-2018
​La recherche en langues, cultures et littératures en Amérique du Sud: politiques linguistiques et production de connaissances
Lorsqu’on réfléchit aux fonctions de l’université dans la vie sociale, culturelle et académique, on ne peut ignorer son rôle dans la production des connaissances scientifiques: elle est à l’origine de plusieurs savoirs produits à divers titres qui sont par la suite diffusés auprès d’un public plus large. D’autre part, pendant très longtemps, on ne s’est vraiment pas posé de questions sur la langue de production de ces connaissances, la langue du pays étant considérée comme la langue « naturelle » de diffusion du savoir construit à l’université.
Cependant, avec la mondialisation et l’internationalisation des universités (Lousada, Rocha, Guimarães-Santos, 2015 ; Silva, Lousada, 2014 ; Gaiotti, 2013), la question de la langue de diffusion scientifique a commencé à être mise en discussion. L’anglais a été souvent considéré, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, comme la langue scientifique par excellence, celle qui est à la base de la production scientifique. En conséquence, bon nombre d’universités investissent dans la formation d’étudiants étrangers et natifs qui maîtrisent cette langue pour la diffusion de leurs résultats de recherche (Thaiss et al, 2012). Plusieurs centres d’écriture ont été conçus dans les universités anglophones pour répondre au défi de former des chercheurs capables de faire part de leur recherche en anglais (Thaiss et al, 2012).
La nécessité de ces initiatives ne pouvant être ignorée, nous avons conçu le présent projet dans le but de mieux comprendre la place des autres langues dans la recherche scientifique et, plus particulièrement, d’étudier le rôle du français dans la production des connaissances scientifiques en Amérique du Sud, à l’exemple de ce qui est fait dans d’autres pays comme le Canada (Dion, 2012). Le rôle du français dans la production de connaissances scientifiques a fait l’objet d’une réflexion dans un dossier paru dans la revue Le français à l’université, coordonné par Dezutter (2015), qui met l’accent sur la recherche en français et sur le français du nord au sud des Amériques. Le dossier comprend des états des lieux partiels relatifs à plusieurs
universités du Mexique, du Costa Rica et du Brésil.
Pour approfondir la question et mieux comprendre la place et le rôle du français dans la production des connaissances scientifiques, nous proposons d’organiser notre projet en deux grands axes, à savoir :
A. Les rapports entre le capital linguistique des universités, le répertoire linguistique et culturel des acteurs (étudiants et professeurs) et la circulation des connaissances.
B. Les discours sur l`enseignement-apprentissage du français et sur la recherche à l`université
Dans l’axe A, on a pour but de : i) scruter les contextes institutionnels, de manière à identifier, décrire et analyser le capital linguistique des institutions, ainsi que les actions liées à la production et à la diffusion de connaissances dans les différentes langues et en français en particulier ; ii) mieux connaître les pratiques des chercheurs et des formateurs en termes de production scientifique et de recours aux travaux de recherche en français, de manière à décrire et analyser la circulation des connaissances, des cadres théoriques et méthodologiques et d’ identifier la place des référents francophones ; iii) observer, décrire et analyser l’influence des répertoires linguistique et culturel des apprenants et des enseignants sur la circulation des connaissances.
Dans l’axe B, on vise à identifier, décrire et analyser ce que disent les décideurs, les enseignants/chercheurs et les étudiants/futurs chercheurs sur l’enseignement apprentissage du français et sur la recherche en français, pour ensuite mettre en rapport les résultats obtenus.
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Participants du Projet
AXE A
LAURA MASELLO (coord.)
UDELAR
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ANA MARIA GENTILE (coord.)
UNLP
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PATRICK CHARDENET(ami critique)
pchardenet@erasmus-expertise.org
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SABRINA BEVILACQUA
UBA- SCIENCES SOCIALES
sabrinabevilacqua@yahoo.com.ar
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ROSANA PASQUALE
UBA-FFyL
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ESTELA KLETT
UBA- FFyL
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MARIA LEONOR SARA
UNLP
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JULIA ZAPARART
UNLP
BEATRIZ CAGNOLATI
UNLP
RAQUEL PASTOR
UNT
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BIBI SIBALDI
UNT
LUCILA CABRERA
UNT
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MONICA PONCE DE LEON
UNT
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VICENTE TORRES MARIÑO
UNIANDES
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UFPE
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AXE B
ELIANE LOUSADA- porteuse du projet
USP
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CLAUDIA GAIOTTI (coord.)
UBA- FFyL
MARIZA ZANINI (coord.)
Ude Pelotas
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OLIVIER DEZUTTER (ami critique)
U de Sherbrooke
olivier.dezutter@usherbrooke.ca
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USP
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UF Rio Grande do Sul
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UFPA
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USP
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USP
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USP
ROSIANE MARIA SOARES DA SILVA XYPAS
UFPE
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UF de Paraíba
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UF de Pelotas
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FABIO ARISMENDI
U de Antioquia
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UF Rio Grande do Sul
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USP
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